Jules Laforgue
1860 - 1887
Le Sanglot de la terre
4° RÉSIGNATIONS INFINIES
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ÉPILOGUE
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Pourtant, pourtant! s'il y avait quelqu'un, là-bas!Un témoin, dans le spleen de l'infini silence!Il est, il sait, il voit! – Oh! qu'est-ce alors qu'il pense?Et d'où vient-il? d'où? d'où? Mais non, n'y rêvons pas!
Il est! n'est-ce pas tout? – Puis, pourquoi serait-elle,Cette vie, au chaos plutôt qu'à l'idéal?Et le ciel est si calme. oh! ne voir dans le mal,Qu'un infime ressort de la gloire éternelle.
Oh! ne plus se raidir! savoir que quand tout dortQuelqu'un veille du fond de l'Eternité noire;Oublier le Progrès, le vrai, le beau, l'histoire.
Plus de spleens, de désirs furieux, de remord,Rien; croupir dans l'amour, en attendant la mort!Comme ce serait bon! – Ah! qui me fera croire! |