Christine de Pizan
vers 1364 - vers 1431
L'Avision de Christine
La seconde partie
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XDe ce mesmes
Aucuns autres naturiens anciens furent qui mirent mouvement. Cest assavoir en tant comme ilz mettoient un principe lequel par reffection et condempsacion ilz disoient mouvable du quel aussi engendrees mettoient les diversitez des choses/ Et par ceste maniere le monde disoient engendre selon toutes differences des parties de lui/ Toutefois car en lui ne mettoient variacion se non selon les accidens pource concluoient ilz/ que selon substance tout le monde fust un/ Autres plusieurs opinions furent dont la narracion longue seroit/ Mais en brief yceulz anciens philosophes sentre accordent assez en ce quilz dient es choses aucun principe de matiere/ sicomme thales et dyogenes et leurs semblables/ et les aucuns si en mistrent pluseurs. sicomme empedocles Et aucuns autres aucunes choses non corporelles si comme ceulz qui mistrent dualite/ Cest assavoir platon qui mist grant et petit/ lesquelz ilz dient non estre corps/ Les ytaliens aussi cest assavoir pitagores ont remis infeni/ lequel de rechief pas ne mettoient corps/ empedocles aussi les .iiii. elemens qui sont corps pour principes mettoient/ Aussi anaxagoras mettoit infinite de semblables parties. Cest assavoir infenies pars semblables estans indivisibles pour principes des choses/ Et tous celx cy ont touche telle cause/ cest assavoir la cause de matere et ceulz aussi qui ont dit lair ou leaue ou le feu pour principes ou autre moyen entre yceulx demens sicomme plus esp eux de feu ou plus te*nues de air/ Tous yceulx ont mis ycellui corps estre premier principe et element des choses/ Et ainsi appert il que tous ceulz devant diz quant aux choses ia dittes ont mise seulement cause materiele/ Autres pluseurs yceulx anciens ensuivirent que ie deslaisse pour briefteToutefois est a noter que tant avons eu deulx que par leurs ditz ne causes ne principes oultre yceulz quanons mis en phisiques nul de eulx na diffini bien quencore obscurement trestous. Toutefois les aucuns y semblent approchier. cest assavoir yceulz qui matere estre principe dirent/ fust une ou pluseurs ou corporee ou non/ Aussi platon qui mist grant et petit/ et les ytaliens qui mistrent infini/ Et empedocles leaue le feu lair et la terre/ et anaxagoras linfinite de semblables parties. Car tous ceulz cy toucherent celle cause voire aussi et tous ceulz qui ont touchie dair et dyaue ou de plus espueux de feu ou de plus soubtil dair/ lesquelz ilz assignoient estre element premier yceulz tous seulement ont touchie de matere/ Mais les les autres du principe de mouvement toucherent. Cessavoir touz ceulz qui amistie ou haine ou entendement mirent estre principes/ Toutefois qui soit lestre ou substance es choses plainement nul ne dist. Toutefois cuidoient ycelles estre causees dimmobilite et de reposement Et pour ce de ce qui est la substance aux choses il mistrent especes estre causes et un la cause des especes |